Duo Cavatine – CellOpéra, un pur ravissement!
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Daniel Raymond, atuvu.ca.
Samedi le 5 novembre, le Duo Cavatine – réunissant le pianiste Michel-Alexandre Broekaert et la violoncelliste Noémie Raymond-Friset – présentait son concert intitulé CellOpera à la petite, intime et élégante salle Joseph-Rouleau, de la Maison André-Bourbeau des Jeunesses Musicales du Canada, sise au coeur du Plateau Mont-Royal.
(Extrait) Michel-Alexandre est un pianiste, concertiste, soliste, chambriste, collaborateur, coach, accompagnateur, recherché et prisé sur la scène nord-américaine, titulaire d’un doctorat (2014) en interprétation de l’Université de Montréal. Noémie est « titulaire d’un doctorat en interprétation et littérature de la prestigieuse Eastman School of Music », et elle « mène une carrière internationale diversifiée qui l’a amenée à se produire en tant que violoncelliste et soliste avec des orchestres de renom. » En somme, voilà un duo du tonnerre – officiellement créé en 2018 – formé de deux musiciens surdoués qui possèdent le talent, la virtuosité et la polyvalence nécessaires pour nous en mettre plein les yeux et les oreilles.
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Des onze titres que compte CellOpera, ce petit bijou de CD, six sont joués lors du concert éponyme d’une heure qui, évidemment, passe beaucoup trop rapidement. On en voudrait bien davantage tant cette musique est enivrante et constitue un puissant incitatif à se procurer le CD. Après le concert, j’ai, sans aucune résistance, cédé à la tentation de l’acheter et, au moment d’écrire ces lignes, il joue en boucle sur mon système de son, et je plane. À mon humble avis, le CD devrait être accompagné de l’avertissement suivant :
Attention! L’écoute de cet enregistrement comporte un haut risque d’accoutumance et une forte probabilité d’infestation par des vers d’oreilles. Soyez prévenus!
La maestria et la sensibilité de Noémie font de son instrument un remarquable véhicule des émotions grâce aux innombrables sonorités et aux infinies nuances qu’elle en tire. Lorsque la voix du violoncelle se substitue à la voix humaine, l’émotion est efficacement transmise et le charme opère à coup sûr. Outre le fait qu’elle soit, en partant, transportée par sa propre passion, elle est également soutenue et accompagnée par son non moins passionné et émérite collègue, ami et complice Michel-Alexandre, chez qui polyvalence et seconde nature sont synonymes.
Durant ce charmant concert, j’ai ressenti une paisible atmosphère de quasi receuillement s’installer chez-moi durant l’exécution de « l’Air du Prince Gremin » (Eugene Onegin) de P.I. Tchaikovski, suivi des Trois mélodies Op. 7, No. 1, Après un rêve de G. Fauré et de « Casta diva » (Norma) de V. Bellini. Les grandes arias opératiques ont cette capacité de me bercer, me transporter et me faire rêver. Evviva l’opera! Outre ces trois œuvres, le programme propose également 7 Variations sur un air de la Flûte enchantée (de Mozart) de Ludwig van Beethoven, un pot-pourri de West Side Story de Leonard Bernstein, « Le Vaisseau d’or » (Nelligan) d’André Gagnon, et « Summertime » (Porgy and Bess) de George Gershwin.
Chez Noémie et Michel-Alexandre, ces deux manifestes virtuoses, la sensibilité est palpable et elle transparaît dans chacune de leurs interprétations. Lorsqu’en duo ils conjuguent leur talent au plus que parfait, c’est indicatif que nous en aurons impérativement pour notre saoul, et pour nos sous.